"J'abandonne mon esprit à tout son libertinage. Je le laisse maître de suivre la première idée sage ou folle qui se présente, comme on voit dans l'allée de Foy nos jeunes dissolus marcher sur les pas d'une courtisane à l'air éventé, au visage riant, à l'oeil vif, au nez retroussé, quitter celle-ci pour une autre, les attaquant toutes et ne s'attachant à aucune. Mes pensées, ce sont mes catins [I let my mind rove wantonly, give it free rein to follow any idea, wise or mad, that may come uppermost; I chase it as do our young libertines along Foy's Walk, when they are on the track of a courtesan whose mien is giddy and face smiling, whose nose turns up. The youth drops one and picks up another, pursuing all and clinging to none: my ideas are my trollops]."

— Diderot, Denis (1713-1784)


Date
w. 1761-2, rev. 1773-4, 1805
Metaphor
"J'abandonne mon esprit à tout son libertinage. Je le laisse maître de suivre la première idée sage ou folle qui se présente, comme on voit dans l'allée de Foy nos jeunes dissolus marcher sur les pas d'une courtisane à l'air éventé, au visage riant, à l'oeil vif, au nez retroussé, quitter celle-ci pour une autre, les attaquant toutes et ne s'attachant à aucune. Mes pensées, ce sont mes catins [I let my mind rove wantonly, give it free rein to follow any idea, wise or mad, that may come uppermost; I chase it as do our young libertines along Foy's Walk, when they are on the track of a courtesan whose mien is giddy and face smiling, whose nose turns up. The youth drops one and picks up another, pursuing all and clinging to none: my ideas are my trollops]."
Metaphor in Context
Qu'il fasse beau, qu'il fasse laid, c'est mon habitude d'aller sur les cinq heures du soir me promener au Palais-Royal. C'est moi qu'on voit, toujours seul, rêvant sur le banc d'Argenson. Je m'entretiens avec moi-même de politique, d'amour, de goût ou de philosophie. J'abandonne mon esprit à tout son libertinage. Je le laisse maître de suivre la première idée sage ou folle qui se présente, comme on voit dans l'allée de Foy nos jeunes dissolus marcher sur les pas d'une courtisane à l'air éventé, au visage riant, à l'oeil vif, au nez retroussé, quitter celle-ci pour une autre, les attaquant toutes et ne s'attachant à aucune. Mes pensées, ce sont mes catins.
(pp. 41-2)

[Rain or shine, it is my regular habit every day about five to go and take a walk around Palais Royal. I can be seen, all by myself, dreaming on D'Argenson's bench. I discuss with myself questions of politics, love, taste, or philosophy. I let my mind rove wantonly, give it free rein to follow any idea, wise or mad, that may come uppermost; I chase it as do our young libertines along Foy's Walk, when they are on the track of a courtesan whose mien is giddy and face smiling, whose nose turns up. The youth drops one and picks up another, pursuing all and clinging to none: my ideas are my trollops.
(p. 9 in Barzun and Bowen)]
Provenance
Natalie Phillips, Distraction (Baltimore: JHUP, 2016), 7.
Citation
Diderot, Le Neveu de Rameau et autres textes (Paris: Le Livre de Poche, 2002).

Reading also Rameau's Nephew and Other Works (Indianapolis and New York: Bobbs-Merrill, 1964).
Date of Entry
10/03/2016

The Mind is a Metaphor is authored by Brad Pasanek, Assistant Professor of English, University of Virginia.