"It will remind me of what I used to be, and Pride will have to come to a standstill at the threshold of my heart."
— Diderot, Denis (1713-1784)
Author
Date
1772
Metaphor
"It will remind me of what I used to be, and Pride will have to come to a standstill at the threshold of my heart."
Metaphor in Context
Of my former modest surroundings I have kept only one reminder: an old braided carpet. This pitiable object, I know very well, hardly goes with my other splendid furnishings. But I have taken an oath, which I shall never break, that this carpet shall remain where it is, because the feet of Denis the Philosopher shall never soil one of La Savonnerie's masterpieces. I will keep my old rug, just as a peasant, taken from his cottage to by a servant in the king's palace, carries his wooden shoes along with him. Every morning when I come into my study, sumptuously robed in scarlet, I shall look down at the floor and I shall see my old braided rug. It will remind me of what I used to be, and Pride will have to come to a standstill at the threshold of my heart.
(p. 313)
[De ma médiocrité première, il n'est resté qu'un tapis de lisières. Ce tapis mesquin ne cadre guère avec mon luxe, je le sens. Mais j'ai juré et je jure, car les pieds de Denis le philosophe ne fouleront jamais un chef-d'oeuvre de la Savonnerie, que je réserverai ce tapis, comme le paysan transféré de sa chaumière dans le palais de son souverain réserva ses sabots. Lorsque le matin, couvert de la somptueuse écarlate, j'entre dans mon cabinet, si je baisse la vue, j'aperçois mon ancien tapis de lisières; il me rappelle mon premier état, et l'orgueil s'arrête à l'entrée de mon coeur.]
(p. 313)
[De ma médiocrité première, il n'est resté qu'un tapis de lisières. Ce tapis mesquin ne cadre guère avec mon luxe, je le sens. Mais j'ai juré et je jure, car les pieds de Denis le philosophe ne fouleront jamais un chef-d'oeuvre de la Savonnerie, que je réserverai ce tapis, comme le paysan transféré de sa chaumière dans le palais de son souverain réserva ses sabots. Lorsque le matin, couvert de la somptueuse écarlate, j'entre dans mon cabinet, si je baisse la vue, j'aperçois mon ancien tapis de lisières; il me rappelle mon premier état, et l'orgueil s'arrête à l'entrée de mon coeur.]
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Provenance
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Citation
Diderot, Denis, Rameau's Nephew and Other Works, Trans. J. Barzun, and R. H. Bowen. ([S.l.]: Bobbs-Merrill, 1964). French text taken from Project Gutenberg <Link>
Date of Entry
03/10/2011